Jadis, que dis-je, il y a fort fort longtemps, il était courant de voir un salarié faire toute sa carrière dans une même entreprise. Cette époque est aujourd’hui révolue. Les abandons prématurés de postes et l’accélération du turnover sont devenus des fléaux préoccupants.
Outre les soucis de stabilité qu’ils entraînent, ces phénomènes génèrent des pertes d’argent parfois conséquentes pour les entreprises qui les « subissent » (ou qui les provoquent…). Dans ce contexte de volatilité des talents, la fidélisation est devenue un enjeu RH majeur.
Mais qu’est-ce que la « fidélisation » de ses collaborateurs ?
La fidélisation est un processus qui s’inscrit tout au long de la carrière et qui consiste à réfléchir aux facteurs qui motivent ses salariés. Il s’agit principalement de satisfaire leurs aspirations dans le but de prolonger autant que possible leur expérience dans la structure : perspective d’évolution, reconnaissance, autonomie, responsabilisation, ambiance de travail, conciliation vie privée/vie professionnelle, sécurité de l’emploi, rémunération…
Ignorer les départs récurrents de ses salariés peut coûter très cher : un salarié qui part, c’est une baisse immédiate de productivité. De plus, les conséquences peuvent aisément dépasser le périmètre concerné en affectant notamment les autres membres de l’équipe, du service, de l’entreprise. Tant sur le plan organisationnel que relationnel. Puis, l’entreprise doit prévoir un budget pour trouver sa nouvelle recrue, financer sa potentielle formation, assurer son intégration etc. Les coûts engendrés par un turnover important seront de toute façon toujours plus élevés que les investissements à allouer à la fidélisation des salariés…
Ce postulat étant posé, intéressons-nous plus concrètement aux moyens de motiver et ainsi de contribuer à la fidélisation de ses collaborateurs.
Le management
Le style de management joue un rôle essentiel dans la motivation des salariés. Effectivement, si un manager adopte un ton et une attitude brutale ou bien stressante, les collaborateurs seront démotivés, fatigués. Une attitude qui aura tendance à faire fuir les salariés : les relations difficiles ou conflictuelles et la pression au travail sont à la base de nombreuses démissions.
À l’inverse, si un manager est trop indulgent ou laxiste, les employés auront tendance à se laisser aller et perdront probablement en efficacité. Aussi, le manque de motivation peut donner l’envie d’aller voir ailleurs…
La clé est donc dans le juste milieu pour stimuler les équipes et les impliquer au quotidien. Pour cela, voici quelques pistes :
- Donner des responsabilités, c’est toujours valorisant
- Donner de l’autonomie et de la flexibilité dans l’organisation, pour une meilleure conciliation vie privée/ vie professionnelle
- Donner du feedback, les personnes ont besoin d’entendre ce qui va/ou pas
Apporter un regard neuf sur le management de son entreprise peut donc devenir nécessaire pour tendre à fidéliser ses collaborateurs. En tout état de cause, retenons que le dialogue est certainement le meilleur allié pour adoucir les tensions, s’adapter aux différentes personnalités et favoriser la bonne entente.
Par ailleurs, les mentalités ont évolué et le système de hiérarchie historiquement imposé ne sont plus en adéquation avec les mentalités actuelles.
La qualité de vie au travail
Il a longtemps été considéré que l’environnement de travail était peu important pour améliorer la performance des employés. Pourtant, de plus en plus d’études démontrent l’inverse. Les salariés affirmeraient l’importance de leur environnement de travail dans leur bien-être, leur efficacité et leur motivation.
Si le management est important pour fidéliser ses collaborateurs, la qualité de vie au travail (QVT) l’est donc également. Ce qui semble plutôt logique : plus on se sent bien, plus on a envie de rester.
Cela peut passer par l’aménagement des locaux, l’organisation d’évènements, la mise à disposition de matériel de qualité, des avantages… En bref, tout ce qui peut améliorer le bien-être du collaborateur est une opportunité pour fidéliser ses salariés.
La rémunération
Comment parler fidélisation des salariés sans parler rémunération… ?
Une rémunération en deçà des réalités du marché risquerait fortement de diminuer la motivation du salarié, voire l’inciterait à partir. Évidemment, il n’est pas question de payer plus que de raison, mais de tendre vers une rémunération plus juste. Car à partir du moment où l’une des deux parties se sent lésée, l’équilibre est rompu et le risque d’un départ intervient.
Attention toutefois, une simple augmentation ne suffira pas à fidéliser ses salariés. L’argent n’est pas un levier magique.
L’ambiance
La bonne ambiance, condition sine qua non à l’épanouissement au travail ?
Pour que les collaborateurs soient impliqués, motivés, fidèles … il est crucial qu’il y ait un bon esprit de groupe, un bon esprit d’équipe. En somme, que l’ambiance soit bonne et agréable.
Le besoin d’appartenance à un groupe est important en entreprise, car un salarié exclut aura tendance à être renfermé sur lui-même. Cet aspect aura également un rôle important dans l’image renvoyée vers l’extérieur. Il est plus facile d’attirer de nouveaux talents (et de les retenir) si l’entreprise donne envie d’y travailler.
La quête de sens
Nous ne l’avions pas encore évoqué jusqu’ici, mais il est bon de rappeler que donner du sens à nos actions est fondamental. Un travail démuni de sens sera un travail réalisé avec peu ou pas de motivation. L’Homme en a besoin, notamment dans un contexte de mondialisation et de consommation à outrance.
Et peut-être plus encore depuis les évènements récents, où les priorités de chacun ont été remises en question.
Pourtant, c’est exactement ce qu’il manque dans de nombreuses entreprises. Résultat : on voit de plus en plus de salariés se réorienter parce qu’ils ne trouvaient plus de sens dans leurs actions. Et on ne parle pas uniquement d’anciens traders New-Yorkais devenus éleveurs de chèvres dans le Périgord.
Ainsi, la fidélisation des employés est un processus qui demande du temps, mais qui ne demande pas nécessairement de gros investissements financiers. Il convient simplement de se concentrer sur ce qui peut permettre aux collaborateurs de se sentir intégrés et investis.
Si votre entreprise subit un turnover important, il est probablement temps de vous poser les bonnes questions :
S’agit-il d’un phénomène caractéristique de votre secteur d’activité ou d’une situation qui vous est propre ?
Besoin d’accompagnement dans la gestion de vos RH, ou pour améliorer la qualité de vie de vos collaborateurs et travailler sur la réduction de votre turnover ? N’hésitez pas à nous contacter.