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Formation VS expérience professionnelle

Après les grèves et les blocus, c’est désormais une crise sanitaire inédite qui vient mettre à mal le système scolaire français. Si l’insertion dans la vie active était déjà parsemée d’embûches, les néo et futurs diplômés font grise mine. Entre cours qui sautent, stages annulés et examens suspendus, certains redoutent la dévaluation de leur précieux sésame.

Sésame ? Le terme n’est peut-être plus le bon. Surtout si l’on s’attarde sur la multiplication des mentions « minimum 5 ans d’expérience » des offres d’emploi.

La question se pose donc de plus en plus : pour réussir son entrée sur le marché du travail, faut-il miser sur les diplômes plus que sur l’expérience professionnelle ?

Les « nouveaux métiers »

La course aux nouvelles technologies, les évolutions démographiques et les préoccupations écologiques transforment le paysage professionnel actuel. Ces mutations sociétales contribuent à l’apparition de nouvelles compétences portées par les nouvelles générations.

Grâce (ou à cause ?) à cette « révolution » des métiers, les compétences (techniques & comportementales) pourraient donc prendre le pas sur les critères traditionnels d’embauche.

Face à ces évolutions sont apparues de nombreuses compétences pour lesquelles aucun diplôme n’est reconnu. Plus qu’un cursus ou même que l’expérience, c’est donc la capacité à démontrer certaines aptitudes & compétences qui devient l’atout n°1.

« Le premier critère pour embaucher un jeune, c’est le jeune lui-même » Lionel, chef d’entreprise dans le BTP.

Le virage des entreprises, les compétences avant le diplôme

Le diplôme n’a pas (encore ?) perdu son statut mais une ombre plane sur sa primordialité. Le monde du travail a évolué.

A en croire les prospectivistes, nous serons amenés à exercer demain des métiers qui n’existent pas encore. La nature du travail change tellement rapidement que l’on ne peut plus capitaliser uniquement sur le diplôme. Il est d’ailleurs admis que dans certains secteurs le diplôme soit obsolète avant même la fin du cursus.

Dans un contexte en perpétuel mutation, le transfert de compétences et la capacité à apprendre sont donc primordiaux.

 

Vers des parcours hybrides

Tout cela ne signifie pas que le diplôme en lui-même soit devenu inutile. Les cursus sont en revanche voués à évoluer eux aussi et devenir plus professionnalisant. L’apprentissage et l’alternance vont en ce sens. Moins de théorie, plus de pratique ?


Si recruteurs et entreprises ne sont pas encore unanimement prêts à se passer du diplôme, on constate un vrai renforcement du sujet des compétences. Les mutations du monde du travail supposent de miser sur d’autres valeurs : la capacité à apprendre, à s’adapter, à penser différemment etc.