Aujourd’hui, on plonge dans le fascinant univers du statut cadre au sein des entreprises. Vous savez, ce statut un peu mystérieux que tout le monde convoite mais dont peu connaissent réellement les contours ? Eh bien, c’est le moment de lever le voile et de découvrir ensemble ce qui se cache derrière cette appellation tant prisée.
Qu’est-ce que le statut cadre ?
Ah, le statut cadre ! Deux petits mots qui évoquent à la fois le prestige, un certain niveau de responsabilité, et bien sûr, des avantages. Mais commençons par le début : qu’est-ce que cela signifie réellement d’être cadre dans une entreprise ?
Définition et origines
Historiquement, le terme « cadre » désignait les employés dotés de responsabilités particulières au sein d’une entreprise, souvent liées à la gestion, à l’encadrement d’équipe ou à la prise de décisions stratégiques. Mais au fil du temps, cette définition s’est élargie et diversifiée.
Selon l’Organisation Internationale du Travail, un cadre se caractérise par quelqu’un qui :
- a accompli une formation professionnelle ou un enseignement de niveau supérieur ou qui possède une expertise reconnue équivalente dans un domaine administratif, technique ou scientifique ;
- exerce des fonctions salariales à caractère intellectuel nécessitant un niveau relativement élevé de responsabilité.
Salaire d’un cadre
Qu’en est-il du revenu d’un cadre en 2023 ? D’après l’enquête annuelle de l’Apec (association pour l’emploi des cadres) pour l’année 2023, le salaire brut médian annuel pour les cadres était de 52 000 euros à la fin de l’année 2022, marquant une légère hausse par rapport aux 51 000 euros de 2021.
L’année 2022 a vu une nette augmentation du nombre de cadres recevant des augmentations de salaire : 57% ont vu leur rémunération augmenter, par rapport à 46% l’année précédente. Cette tendance à la hausse concerne tous les cadres, sans distinction d’âge, de sexe, de secteur d’activité, de la taille de l’entreprise, ou du poste occupé.
Néanmoins, le fossé salarial entre hommes et femmes demeure inchangé. En 2022, 59% des cadres masculins ont bénéficié d’une augmentation, contre 54% pour leurs homologues féminines.
En moyenne, le salaire d’un cadre masculin dépasse de 15% celui d’une cadre féminine, une constance observée depuis une décennie.
Durée de préavis et période d’essai
Quels sont les délais à respecter pour la période d’essai et le préavis en cas de démission pour un cadre ?
Concernant le préavis en cas de démission pour les cadres, la norme se situe autour de trois mois. Ce délai, qui est défini par la convention collective applicable, peut néanmoins varier selon le temps passé par le cadre au sein de l’entreprise. Par exemple, ce délai peut être réduit à un mois pour un cadre ayant rejoint l’entreprise depuis moins de six mois ou un an.
Cette durée de préavis peut sembler excessive pour un cadre qui a trouvé une nouvelle opportunité d’emploi et souhaite quitter son poste actuel.
Pour ce qui est de la période d’essai d’un cadre en contrat à durée indéterminée (CDI), celle-ci s’étend sur quatre mois initialement. Cette période peut être prolongée une fois, portant la durée totale à huit mois, à condition que plusieurs critères soient remplis : une clause de renouvellement doit être incluse dans les dispositions conventionnelles, mentionnée dans le contrat de travail, et le cadre doit avoir exprimé son consentement écrit pour ce renouvellement. Cette extension offre au cadre davantage de temps pour évaluer le poste et assure un préavis payé plus long en cas de départ.
Régime complémentaire de retraite
Depuis l’année 2019, les cadres, à l’instar de l’ensemble des salariés du secteur privé, contribuent au régime de l’Agirc-Arrco pour leur retraite complémentaire. Avant cette date, ils étaient affiliés à un système spécifique, l’Association Générale des Institutions de Retraites des Cadres (AGIRC), qui leur était exclusivement dédié.
Avantages et les inconvénients du statut cadre
Accéder au statut de cadre comporte son lot de bénéfices mais aussi de challenges.
Un salaire et des charges sociales plus conséquents. Grâce à son niveau d’expertise et à l’étendue de ses responsabilités, un cadre jouit habituellement d’un salaire supérieur à celui d’un employé non cadre. Cependant, cette augmentation de salaire s’accompagne d’une hausse des charges sociales.
Une flexibilité horaire accrue dans l’organisation du travail. Les cadres sont souvent soumis à un système de forfait jours, les affranchissant de la contrainte des 35 heures hebdomadaires et leur offrant une grande flexibilité dans la gestion de leur temps de travail. Toutefois, cette flexibilité a un revers : les cadres ont tendance à travailler au-delà des horaires conventionnels, ce qui peut mener à des journées particulièrement chargées.
Le statut de cadre confère une reconnaissance certaine due à l’expertise, la responsabilité et les compétences requises. Cette image positive facilite également la recherche d’emplois futurs.
Les cadres bénéficient d’un système de prévoyance spécifique, notamment en ce qui concerne la couverture en cas de décès, offrant des conditions plus avantageuses par rapport aux non cadres.
Statut cadre vs statut ETAM
Qu’est-ce qui distingue le statut de cadre de celui des ETAM ?
Le statut des ETAM (Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise) se positionne comme un échelon intermédiaire entre les ouvriers et les cadres. Ce statut, encadré par une convention collective spécifique, garantit un salaire minimum attractif ainsi que des modalités de travail particulières.
À l’opposé, le statut de cadre s’accompagne généralement d’une rémunération plus élevée et d’avantages supplémentaires en matière de retraite. Cependant, cela se traduit aussi par une contribution plus importante aux charges sociales par rapport aux ETAM.